Fin (du suspens entre autres)
Bon, à vrai dire j'ai pas vraiment envie de vous faire le débrifing du mardi soir dernier chez Bourriquet, alors je vais aller à l'essentiel.
J'arrive chez lui un peu après l'heure prévue histoire de me faire désirer un peu (histoire surtout de ne pas me retrouver à attendre à la porte!)
Il a l'air content de me voir. Son colloc lance un petit "ah ça fait longtemps qu'on t'avait pas vue par ici" (sans blague connard!). Moi de mon côté, même si je suis ravie de le voir enfin, je ne peux pas mettre de côté ma rancune complètement, ni la cacher.
La soirée passe, je suis vraiment fatiguée et ne rêve de qu'une chose: c'est d'aller me coucher dans les bras de mon homme (et de faire peut-être autre chose aussi!), mais j'ai la vague impression que son colloc fait tout pour foutre la merde, fait en sorte qu'on reste avec lui, etc.
M'enfin je me plains pas, je regarde un film AVEC le colloc, dans les bras de Bourriquet alors ça compense!
On va enfin se coucher! Je me demande comment on a fait pour que Mister colloc ne vienne pas frapper à notre porte?!
Bon après je vais pas vous faire un dessin, vous êtes assez grand pour visualiser le reste!
Seul hic à l'affaire, Bourriquet sentait que ça n'allait pas au top, et il me demande plusieurs fois ci ça va, s'énerve sous prétexte que je ne parle pas... Bref. C'est lui qui finira par aborder le sujet houleux, à sa façon! Façon plutôt énervante pour tout vous dire. En même temps c'était le but, il voulait m'énerver, oui, parfois il est très con.
M'enfin il n'a pas du tout pris ma sommation au sérieux, et je cite, a trouvé ça "chou" et a dit que "j'étais trop mignonne"...
SUPER!
C'était pas du ça le but. Il conclut que c'était un truc de fille quoi. Il n'a pas tort.
L'heure arrive où je veux enfin parler sérieusement, c'est à dire lui poser les bonnes questions. Seulement, c'est pile à ce moment là que Monsieur décide de s'endormir comme une masse. Vous connaissez les hommes et leur coma post-amoureux! bref, après lui avoir secouer la tête dans tous les sens pendant 5 minutes j'abandonne et m'endors moi-même dans ses bras.
Bonne nuit mais trop courte. Je me réveille plus que fatiguée évidemment.
J'ai eu le droit à ma dose de niaiserie pour les 10 prochaines années à venir. Je vais dans la salle de bain, et Bourriquet m'appelle car il a eu peur que je sois partie sans lui faire de bisous!
Je pars et il m'envoie un message, parce que selon lui, je ne lui ai pas dit au revoir comme il fallait, etc. Fait un caprice et limite la gueule parce que je ne suis pas revenue lui dire au revoir comme il fallait!
Le soir, il m'envoie un message où il m'embrasse fort et qu'il veut que je l'appelle.
C'est cool, je suis contente!
Ellipse temporelle où il ne s'est d'ailleurs rien passée.
Nous sommes donc à mardi dernier.
Je l'appelle pour savoir ce qu'il fait ce soir. Difficile de le joindre. J'y parviens uniquement à 20h. Ca ne me plaît que moyennement. Il est avec ses potes, et vous connaîssez les mecs quand ils sont avec leurs copains... Des vrais cons. Surtout lui d'ailleurs.
Alors forcément il fait son malin au téléphone, question de fierté (débile) masculine, bref.
Je lui demande ce qu'il fait ce soir, et biensûr, il me dit qu'il ne sait pas encore, qu'il va bientôt savoir (sous-entendu, si tu veux je te rappelle dans une heure ou deux pour te dire, voire trois en fait!). Je n'ai pas envie de poireauter encore une fois, surtout que 20h c'est déjà trop tard pour les promesses qu'il m'a faites. Je lui dis qu'il est tard et que soit il choisit maintenant, soit c'est tant pis. Et là il me dit avec un petit ton badin "bin tant pis alors", comme si c'était pas grave, comme si ça n'avait pas d'incidence. Sauf que si, justement ça en avait de l'importance.
J'entends ça, je me vexe, lance un "ok ciao" et raccroche.
S'ensuit une longue réflexion doublée d'une crise de larmes. Une conversation téléphonique avec une copine plus tard et encore une longue réflexion, je décide que cette fois-ci c'est vraiment fini.
J'entends déjà les cris de joie de mon entourage!
Mais oui, c'est bel et bien la fin, pour la simple et unique raison que je ne l'aime plus. Quand j'étais chez lui la semaine dernière je me suis demandé plusieurs fois ce que je foutais là. j'étais contente d'y être, mais je ne savais pas pourquoi au juste j'étais encore là. Je commençais à prendre un peu de distance, et d'ailleurs je savais que ce manège allait bientôt me fatiguer et que j'allais m'en lasser. Je ne pensais pas que ça se passerait si tôt.
J'entends déjà les gens me dire "j'attends de voir" ou "ouais tu parles ça va encore faire comme la dernière fois". Mais non, cette fois-ci c'est sans appel car je n'ai plus envie de le revoir. Alléluia!
Voilà, je ne lui ai pas encore dit, je lui dirais s'il me rappelle histoire qu'il se prenne une bonne claque dans la gueule. De toute façon j'ai effacé son numéro et je ne ferai pas l'effort d'essayer de m'en souvenir ou de le retrouver dans les profondeurs de ma mémoire.
Je n'ai pas de regret à avoir, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour essayer que ça se passe mieux, voire bien, mais il ne veut pas changer, alors qu'il reste. Je ne pourrais rien faire pour lui s'il n'en n'a pas envie.
J'avoue que je suis quand même triste, mais je n'ai pas envie de me morfondre encore une fois pour cette histoire nullisime.
J'ai envie de passer à autre chose et de ne plus y penser.
Voilà, la boucle est bouclée, la fin est bel et bien finie.
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