Ce soir, j'ai trouvé une réponse.
Tout le monde sait que je n'aime pas grand monde, que les gens m'emmerdent, et que je suis un peu antisociale d'un certain côté.
Du coup, je me suis toujours demandé pourquoi je voulais absolument faire un métier dans le social.
Ce soir, j'ai trouvé la réponse.
Une réponse toute bête en fait, mais tellement évidente que j'ai mis 20 ans à m'en rendre compte : les gens me touchent. Et ils me touchent d'une manière particulière. D'ailleurs "particulière" est un mot tout à fait bien trouvé, derrière mon apparent dédain pour la multitude de personnes, se cache un profond amour du particulier.
C'est sûrement de là que provient ma patience rude à toute épreuve quant à ma famille.
C'est sûrement de là que je tire ma fidélité envers mes amis.
C'est sûrement de là que je mets tant d'ardeur à aider ceux qui parfois se sentent un peu perdus.
C'est sûrement de là que j'arrive toujours très bien à cerner les personnes qui croisent mon chemin.
Parfois j'ai l'impression d'avoir comme une sorte de don d'empathie, ou plutôt une sensibilité exacerbée qui s'inspire des émotions des autres.
Quand Tigrou se fait du souci, je me sens mal.
Quand ma meilleure amie stresse, je tremble avec elle.
Et le mieux dans tout ça, c'est que lorsque les soucis se dissipent un peu, je suis soulagée tout autant que je vais mieux.
Lorsqu'un heureux événement se produit, je suis tout autant émerveillée que l'autre.
Au final, je crois que percevoir et partager ne serait-ce qu'une once d'émotions ressentie par les gens que j'aime est ce que je préfère en moi.